Aujourd’hui, plongeons ensemble dans la stratégie d’Assiettes Végétales. Cette stratégie découle d’un objectif : gagner la campagne de la végétalisation des menus. Cette stratégie a une forme concrète : notre “théorie du changement”.
La théorie du changement en vidéo
C’est quoi une théorie du changement ?
L’objectif d’une théorie du changement est de formaliser le changement auquel une association veut parvenir et les façons d’atteindre ce but.
L’objectif d’Assiettes Végétales : “l’alimentation végétale est généralisée et normalisée dans la restauration collective”. Un indicateur d’atteinte de cet objectif pourrait être : “40 à 50% des menus proposés en restauration collective sont végéta*iens et assez largement choisis par les convives”.
Bon, maintenant qu’on a mis le doigt sur la conclusion, remontons la trame de ce qu’il est nécessaire de faire pour y aboutir. Vous pouvez télécharger la carte mentale de notre théorie du changement, que nous explicitons ci-dessous.
Que manque-t-il pour végétaliser les menus ?
C’est la première question que nous nous sommes posée. Au fil des années, nous avons envisagé les principaux besoins à notre sens, en ne gardant que les plus structurants et sur lesquels nous avons le plus grand pouvoir. De chacun de ces besoins découlent des actions, pensées pour être les plus efficaces possible.
1. “Faire pression pour l’application des lois et politiques”
Hypothèse : la loi ne suffit pas. Encore faut-il la faire appliquer.
Constat : au Portugal, l’obligation pour les cantines publiques de servir une option végé quotidienne a été votée en 2017. Mais faute de mobilisation des acteurs et actrices de terrain, la loi est peu et souvent mal appliquée.
Actions correspondantes :
- Mener un travail de plaidoyer national pour promouvoir des lois ou politiques orientant l’offre vers plus de végéta*ien.
- Accompagner au changement sur le terrain pour que la loi ne soit pas en dissonance avec la réalité du terrain, comme ici en Nouvelle-Aquitaine.
2. “Que les professionnel·les soient davantage motivé·es et capables de proposer du végétal”
Qui sont les pros ? Toutes les personnes ayant du pouvoir sur les menus, dont les chef·fes, mais aussi les gestionnaires, élu·es locales, diététicien·nes, etc.
Hypothèse : tant que la majorité des professionnel·les verra le végé comme une épine dans le pied, un idéal inatteignable, ou une aberration intégrale, un changement d’ampleur des menus semble impossible.
Actions correspondantes :
- Créer des ressources (recettes végétales, guides, etc.), des services (formation des chef·fes et diététcien·nes) et outils de coopération (semaines thématiques végéta*iennes, labels) adaptés, comme la Semaine Tour du Monde nationale.
- Démarcher, accompagner les grandes entités de la restauration collective (départements, régions, Crous, etc.) pour transformer leurs menus, comme en Seine-Saint-Denis qui proposera du végé quotidien à ses collégien·nes dès 2025.
- Promouvoir les exemples de végétalisation au travers de la labellisation et de la médiatisation des bonnes pratiques pour générer de l’émulation autour des menus végéta*iens, comme ici au Crous de Rennes.
3. “Que les formations initiales incluent le végétal”
Hypothèse : la formation continue des chef·fes à la cuisine végétale, notamment celle que propose AV en partenariat avec Cap Veggie, ne suffira pas sur le long terme. Il faut que les nouvelles générations de chef·fes soient formées au végé.
Actions correspondantes :
- Au travers des formations culinaires d’Assiettes Végétales et Cap Veggie, démontrer la nécessité de la formation à la cuisine végétale.
- Au niveau national, promouvoir des lois et politiques incluant la cuisine végétale dans la formation initiale des cuisiniers et cuisinières. En 2021 avec la loi Climat, nous commencions par faire intégrer les enjeux liés à l’alimentation végétale dans la formation initiale des cuisiniers·ères.
💚 Avec Assiettes Végétales, continuez de mettre la théorie en pratique : faites un don qui compte double.