Je suis Morgane et aujourd’hui, j’aimerais vous présenter Isabelle, femme alsacienne, maman de Nino, garçon de 6 ans. Une alimentation plus végétale dans les cantines de France, c’est quoi pour Isabelle ? C’est “de l’espoir pour mon fils, pour plus tard quand il sera grand, et pour tous les autres enfants.” Elle nous explique son engagement et sa vie de maman végé.
Un duo engagé
Au téléphone, Isabelle m’explique que depuis toute petite, elle n’a jamais vraiment aimé la viande. Nino semble suivre la conversation et ajoute un “Moi non plus !” qui fait rire sa maman. Mais changer son alimentation, pour Isabelle : “C’est un parcours ! Ça ne se fait pas tout seul”.
Ce parcours, Isabelle a décidé de le faire pour lutter contre la souffrance animale et le changement climatique. Passionnée de nutrition, elle accorde aussi une place de choix à la santé : “Pour la prévention [des maladies], on peut faire plein de choses avec l’alimentation végétale”.
2020 : passage à l’action
Isabelle n’est pas qu’une super-maman. Ses convictions, elle les défend en donnant chaque mois 10 euros à Assiettes Végétales afin de financer des actions de terrain à destination de jeunes comme Nino. Elle explique : “C’est une cause qui me touche beaucoup et depuis longtemps. Donner me permet de concrétiser mes aspirations, donc c’est super.”
Parce que végétaliser l’alimentation des jeunes, Isabelle y croit. Elle se réjouit des avancées permises par notre mouvement : “J’ai vu qu’il y avait des Restos’ U qui faisaient des menus végétaux : c’était inimaginable il y a encore 10 ans ! J’étais bluffée.” Et autant dire qu’Isabelle a de bonnes raisons de se sentir concernée par l’alimentation des plus jeunes :
La cantine, un lieu important
Enfant hypersensible, Nino ne mange pas tout à fait comme les autres car il est atteint de “dysoralité sensorielle”, ce qui signifie qu’il est plus sensible que d’autres à l’apparence, au goût et aux odeurs des aliments.
Selon Isabelle, ce particularisme rend l’expérience de la cantine d’autant plus importante pour Nino : “À la cantine, il peut avoir des interactions et ça lui permet de voir les autres manger. Autour du repas, il y a une convivialité qui se fait… Pour les enfants, c’est très important”.
Maman sous pression
Avant, Isabelle et Nino vivaient à Mulhouse (Haut-Rhin). Mauvaise expérience pour Isabelle : “On n’avait pas pu discuter [avec les cuisiniers·ères], ce qui mettait une grosse pression”. Le personnel de cuisine refusait alors de retirer la viande de l’assiette de Nino, qui n’en voulait pourtant pas.
Aujourd’hui, Isabelle et Nino vivent à la campagne. Nino ne va à la cantine de son école qu’une fois par semaine, car la loi ne prévoit pas d’option végé quotidienne. Une pression supplémentaire pour les parents comme Isabelle, qui doivent eux-mêmes prendre en charge le déjeuner de leur enfant végé.
“S’il y avait des plats végétaux, il n’y aurait pas de problème”
Dans son rapport de 2019 “Un droit à la cantine pour tous les enfants” (disponible ici), le Défenseur des droits préconise “une réflexion sur la généralisation du repas végétarien de substitution”, ce afin de “résoudre de nombreux litiges liés aux demandes d’adaptation des menus”. À quand l’application de cette recommandation ?
Isabelle n’est pas Défenseuse des droits, mais ça ne l’empêche pas de pointer la solution : “S’il y avait des plats végétaux, il n’y aurait pas de problème”. Et elle sait que cela n’adviendra qu’en impliquant les cuisniers·ères sur leur propre terrain tout en faisant découvrir l’alimentation végétale aux jeunes convives, comme ici à Strasbourg.
Au final, vous êtes maîtres à bord
Assiettes Végétales existe pour porter vos aspirations et celles d’Isabelle. Oui, avec du temps et des efforts, nous changerons les PRATIQUES. Oui, en changeant les pratiques dans nos cantines, nous changerons les MENTALITÉS. Oui, nous avons besoin de VOUS pour le faire.
Tout au long de ce parcours, comme elle, vous restez maître à bord. Comme Isabelle, mobilisez-vous pour changer l’alimentation de la jeunesse de France : faites un don mensuel à Assiettes Végétales. Les jeunes le méritent amplement !
* Merci beaucoup à Isabelle pour son soutien et d’avoir accepté de partager son expérience ainsi que son engagement. À elle et à tous les parents d’enfants et jeunes végéta*iens, nous disons que notre travail continue.