Pas de protéines végétales au menu ? Alors il n’est pas durable.

Ce titre est provocateur, mais il est vrai. En effet, si une offre alimentaire ne fait pas la part belle aux protéines d’origine végétale, alors elle émet beaucoup de gaz à effet de serre et utilise beaucoup de ressources. On entend aussi souvent qu’il faut privilégier l’alimentation biologique et locale. Mais développer les protéines végétales devrait être votre action numéro 1 pour le développement durable, si vous êtes en position de décider du menu. Lisez la suite pour découvrir nos explications.

1. Les protéines végétales bien plus durables que les protéines animales

Pour économiser l’eau

Un menu basé sur des protéines d’origine animale nécessite en moyenne 70 % d’eau en plus qu’un menu basé sur des protéines d’origine végétale. Ce chiffre dépend bien sûr de la composition du menu et les valeurs précises peuvent être trouvées ici.

Pour économiser les ressources agricoles

La source de ce visuel est consultable ici.

Pour limiter au mieux l’émission de gaz à effet de serre

2. Qu’en est-t-il du bio et du local ?

L’agriculture biologique et les gaz à effet de serre

Disons-le tout de suite : que la restauration collective aille vers le bio et le local est une bonne chose pour l’environnement. En revanche, comme tous les gestionnaires et chefs ont un temps et une énergie limitée, il convient de faire d’abord ce qui est le plus efficace.

Dans l’étude « Environmental Impacts of Plant-Based Diets: How Does Organic Food Consumption Contribute to Environmental Sustainability? » (Les conséquences environnementales des alimentations végétales : comment la consommation d’aliments biologiques contribue-t-elle à la durabilité environnementale ?), les auteurs indiquent :

« Nous avons démontré qu’introduire des aliments biologiques dans son régime alimentaire n’a un effet environnemental positif significatif sur les émissions de gaz à effet de serre que dans les alimentations riches en produits d’origine végétale. Cependant, lorsque l’on observe un régime avec une quantité limité de produits d’origine végétale, cet effet n’était pas substantiel. »

Ils avancent comme explications la faible différence entre les émissions de gaz à effet de serre entre la filière conventionnelle et la filière biologique pour la viande de bœuf et le lait. Pire, les émissions de gaz à effet de serre de la production de viande de poulet et de porc en agriculture biologique sont plus élevées, car les cycles de production sont plus longs.

Le végétal, levier bien plus puissant que le local pour limiter le réchauffement climatique

Dans l’article « You want to reduce the carbon footprint of your food? Focus on what you eat, not whether your food is local » (Vous souhaitez réduire l’empreinte carbone de votre alimentation ? Concentrez-vous sur ce que vous mangez, pas sur la provenance locale de votre alimentation), Our World in Data présente des preuves convaincantes.

Ainsi, dans les alimentations observées dans l’Union européenne :

Le transport des aliments n’était responsable que de 6% des émissions alors que les produits laitiers, la viande et les œufs en représentaient 83%.

On comprend qu’il est plus efficace d’agir sur les 83 % que sur les 6 % (bien que l’un n’empêche pas l’autre).

Conclusion

Créer un choix végétal quotidien et le rendre attractif pour augmenter le taux de prise et/ou introduire des protéines végétales dans le menu standard (par des légumineuses et des céréales complètes) est sûrement l’action la plus efficace pour l’environnement. Contactez Assiettes Végétales pour que nous vous accompagnions dans cette démarche.

D’ailleurs, les habitudes alimentaires sont en train de changer. Vos convives demandent de plus en plus à avoir accès à une offre plus végétale. On se lance ?

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