Notre mesure d’impact

Assiettes Végétales a réalisé un travail de fond pour estimer l’impact de ses actions et des dons réalisés par les personnes généreuses qui la soutiennent. Nous vous partageons avec transparence les résultats de cette étude réalisée en partenariat avec un évaluateur externe bénévole.

Nous avons mesuré notre impact, et donc le vôtre

Couverture et sommaire du document de mesure d’impact

💌 Télécharger le document sans attendre : https://urlz.fr/p1sS

La mesure d’impact, c’est quoi et pour quoi ?

La mesure d’impact revient à quantifier les effets générés, positifs ou négatifs, pour une structure dans sa globalité ou pour un programme en particulier. Elle peut être une boussole, à la fois pour les associations et pour les personnes qui les soutiennent ou envisagent de le faire.

La mesure d’impact a ses limites

C’est un document important, mais à la portée toujours limitée. En effet, difficile d’estimer par exemple l’impact d’Assiettes Végétales sur le volet du changement culturel permis par la végétalisation au long cours de l’alimentation des jeunes.

Néanmoins, nous avons travaillé pour vous fournir les éléments chiffrés les plus précis possibles sur la portée de notre mission, et celle de nos campagnes de terrain.

Contexte de la mesure d’impact

De novembre à décembre 2023, notre chargé de campagne Keyvan Mostafavi et Frédéric Mesguich, donateur régulier d’Assiettes Végétales et évaluateur externe de notre impact, ont travaillé ensemble sur les résultats que nous vous présentons aujourd’hui.

Nous tenons à remercier chaudement Frédéric, qui a réalisé ce travail bénévolement sur son temps libre car il croit en notre mission.
Vous pouvez télécharger notre mesure d’impact, rédigée par votre serviteuse, ci-dessous 👇

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Recette pour un don efficace de Frédéric, donateur et évaluateur d’AV

 

« Deux causes me tiennent particulièrement à cœur :

  • La première est d’éviter un réchauffement climatique tel que les forêts, toundra et océans relarguent leur carbone, que les calottes polaires fondent et les déserts s’étendent, et que le climat tombe dans un cercle vicieux rendant la vie sur terre bien plus difficile pour les siècles à venir.
  • La seconde est d’aider comme je peux les milliards d’animaux qui, chaque année, agonisent dans les filets de pêche ou vivent l’enfer de l’élevage pour l’alimentation française.

Mais il y a tellement à faire et j’ai peu de moyens. Même si je ne me déplace presque plus en voiture, jamais en avion, que je boycotte l’exploitation animale, ça ne fera pas changer l’immense majorité de mes compatriotes qui ont bien d’autres soucis et ne veulent pas faire d’effort si celui-ci n’est pas équitablement réparti. C’est pourquoi je suis convaincu que le changement passera nécessairement par l’action collective, et que j’essaie que mes dons soient le plus efficaces possibles.

Dans les efforts faits pour le climat, il y a beaucoup d’argent et d’attention apportés pour améliorer la production d’énergie, nos façons de produire ou l’efficacité de nos déplacements. Mais, particulièrement en France, il y a comme un tabou dès qu’on parle de manger moins de produits animaux. Pourtant, c’est un des leviers les plus efficaces pour le climat (et certainement le meilleur pour la biodiversité). Et pour ça, aucun défi technique ne nous bloque la route. Au contraire, végétaliser notre alimentation contribuerait à faire face à d’autres défis contemporains comme la raréfaction des ressources en eau, l’antibiorésistance, les maladies liées à la surconsommation de viande telles que le diabète de type 2, l’obésité et divers cancers.

Il y a 4 ans, j’ai appris la création de l’association Assiettes Végétales, qui voulait faire que les restaurants universitaires proposent plus d’options végétariennes. Au début, je ne pensais pas qu’une toute petite association arriverait à faire bouger cette gigantesque institution qui distribue 35 millions de repas par an. Mais ils l’ont fait. Depuis, je donne tous les ans à Assiettes Végétales car je pense que c’est là que mon argent peut être le plus utile, à la fois pour l’environnement et pour les animaux (mon opinion rejoint celle d’Altruisme Efficace France à ce sujet).

Nombre de repas convertis / an avec et sans les engagements

J’ai discuté avec l’équipe d’Assiettes Végétales pour estimer l’efficacité de leur action. Il y a beaucoup d’incertitudes que je détaille un peu en notes de cet article. Même si on considère qu’Assiettes Végétales n’a eu qu’un rôle limité dans des décisions prises par les usagers et la restauration collective, leur impact reste énorme comparé à leur budget annuel moyen de 72 000 €. J’ai estimé qu’Assiettes Végétales avait eu un rôle déclencheur déterminant dans la transition végétarienne de 1,4 million de repas annuels1. Si on ajoute les promesses faites par les acteurs de la restauration collective, à l’horizon 2025 ce chiffre pourrait atteindre près de 6 millions de repas annuels.

A partir de la quantité de chaque type de produit consommé en restauration collective, nous avons calculé le nombre d’animaux tués pour 1000 repas2. Là aussi il y a beaucoup d’incertitudes car aux côtés des 7 centièmes de bovins et 15 poulets, la présence de petits animaux marins peut faire varier le nombre de victimes entre 43 et 95 animaux. Même en prenant les estimations les plus pessimistes et en se disant que l’action d’Assiettes Végétales n’a fait qu’accélérer de 3 ans un changement inéluctable, un don de 100 € permet d’épargner une cinquantaine d’animaux.

Si les Cnous et la Seine-St-Denis tiennent leurs engagements, encore + d’animaux sauvés !

D’après différentes sources convergentes, un repas végétarien émet environ 4 fois moins de gaz à effet de serre qu’un repas classique. En gardant les estimations pessimistes, un don de 100 € permettrait d’éviter l’émission d’environ 1,8 t d’équivalent CO2, soit 20 % des émissions annuelles d’un Français. Et notez qu’avec la réduction d’impôt, un tel don ne coûte que 33 € (si vous voulez participer, c’est ici).

1,8 tonnes d’équivalent CO2 économisées avec 100€

Ces chiffres permettent de donner un ordre de grandeur de l’impact direct d’Assiettes Végétales, mais ce qui m’intéresse le plus chez eux est l’impact culturel. Parce que nous voulons continuer à manger de la viande en toute sérénité, nous adhérons plus volontiers à des croyances soutenant nos habitudes (les animaux sont faits pour être mangés, leur esprit est extrêmement différent du nôtre, manger de la viande est nécessaire pour la santé, l’élevage extensif est bon pour l’environnement, etc.). Beaucoup de nos concitoyens ne savent pas que l’alimentation végétarienne peut tout à fait être riche, savoureuse et saine. La diffusion des options végétariennes normalise également l’alimentation végétale et contribue à diminuer le coût social d’un changement d’alimentation.

Etudiantes du Crous Nice-Toulon – oct. 2023

Nul doute qu’ayant eu des options végétariennes à chaque repas, les étudiants d’aujourd’hui qui seront peut-être à des postes influents demain seront plus enclins à agir pour une alimentation non violente et plus durable. »

Notes de Frédéric :

  1. C’est ce chiffre qui est utilisé par la suite. Il est le résultat de 4 années d’activité. Pour chaque établissement impacté, le nombre de repas rendus végétariens a été calculé à partir du nombre de couverts, du nombre de jours d’activité par an, du pourcentage de repas végétariens avant et après intervention et de la probabilité que l’action d’Assiettes Végétales ait été déterminante. Ce dernier élément est particulièrement subjectif et a été estimé par l’association. ↩︎
  2. Le détail de ce calcul est visible en suivant ce lien. Outre les incertitudes élevées sur les poids moyens des animaux marins, nous avons utilisé les approximations suivantes :
    – Omission de l’impact de l’élevage de poissons, qui entraîne des pertes significatives entre le nombre de poissons pêchés (pour nourrir les poissons d’élevage) et la quantité de poisson se retrouvant dans les assiettes.
    – Omission des animaux tués pour en nourrir d’autres (par exemple sous forme de farine de poisson).
    – Omission des produits animaux se retrouvant dans les plats achetés cuisinés, car nous n’avions pas de moyen d’estimer les proportions de chair animale dans ces produits.
    – Omission des coquillages, dont la sentience n’est pas forcément avérée.
    – Omission de la proportion de produits non-animaux et de coquillages dans la catégorie “traiteurs de la mer”.
    – Omission des animaux tués sans objectif de vendre leur viande, par exemple les prises accidentelles, les animaux tués par les pesticides, les animaux tués lors des récoltes.
    – Omission des animaux morts au cours de leur élevage (par exemple dans les 20 % en élevage porcin).
    – Omission des victimes liées aux produits laitiers et œufs. ↩︎