C’est officiel : la “cantine de Chadi” propose et proposera une option végétale quotidienne aux élèves du lycée professionnel agricole Petit Chadignac, à Saintes en Nouvelle-Aquitaine. La preuve ? Le chef et toute son équipe ont reçu notre label « Assiettes Vertes » ce jeudi 13 octobre. 250 couverts le midi, 160 le soir : l’équipe de Chadi met tous les jours l’exemple dans 410 assiettes.
Ça ne s’est pas fait tout seul
Le super-chef Jean-Philippe Moulinier avait l’habitude de respecter la loi ÉGalim qui impose une option végétarienne hebdomadaire au menu. Il allait même plus loin en proposant à son jeune public un menu végétarien unique (sans autre option), plusieurs fois par semaine.
Pour aller plus loin encore, le chef Moulinier s’était tourné vers Assiettes Végétales avant de se voir offrir, en juin dernier, une formation pas comme les autres : notre formation à la cuisine végétale.
Après avoir été formé et accompagné par Assiettes Végétales… Allez, devinez ! Le chef Moulinier a pris goût à la cuisine 100% végétale pour le plus grand plaisir des élèves de la cantine de Chadi. Pour ce Monsieur engagé et son équipe de cuisine, plus de raisons de priver les élèves d’une alternative saine, durable et éthique aux menus carnés !
Au Petit Chadi, du végétal, du bio et du local
Ce n’est pas pour rien si la cantine de Chadi est exemplaire. Option végétale quotidienne proposée aux élèves ? Check ! Du bio ? Check ! Du local ? Pareil ! D’ailleurs, certaines plantes cultivées par les élèves se retrouvent directement dans les assiettes de celles et ceux qui s’en occupent avec grand soin.
Pssst… On vous avait dit qu’une option végétale à la carte d’une cantine, c’est faire des économies pour recourir à des produits bio et d’origine locale ? Ah oui ! Vous le saviez déjà.
Une cérémonie à la hauteur des enjeux
Mais retournons à la cantine de Chadi. Notre co-fondateur, Cyril, était bien sûr présent à la cérémonie de remise du label « Assiettes Vertes » et raconte :
J’ai dit aux élèves que j’étais content qu’ils soient là, car c’est elles et eux qui vont pouvoir agir en optant pour le choix végétal. Que ça n’avait l’air de rien, que ça n’était pas un grand discours, un truc avec des effets spéciaux et des boules de feu, qu’un plat végétal ça passait un peu sous le radar, mais que c’était l’action concrète la plus efficace, bien qu’elle soit silencieuse.
Un petit tour au buffet ? Amuse-bouches, jus de fruits et quelques discours bien sentis qui rappellent la responsabilité des adultes envers les plus jeunes. Oui, proposer une alimentation de qualité et écoresponsable, ça devrait être la norme. Or ça, la direction du lycée, le personnel enseignant, la diététicienne et évidemment le super-chef et sa bande en sont bien conscient·es.
Quand est-ce qu’on mange (végétal) ?
On peut manger végétal tous les jours au lycée Petit Chadignac. Mais ce jour-là, le chef avait sorti le grand jeu. Vous aimez la cuisine végétale ? En voila !
- Tartes flambées végétales en guise d’amuse-bouches
- Tartine houmous et guacamole sur un lit de crudités, graines germées et graines de chanvre
- Potage avec légumes de l’exploitation agricole
- Parmentier de lentilles, crozets au choux fermenté, frites de patates douces, bacon végétal.
Vous en voulez plus, je vous le mets quand même ? Pour le dessert, des cannelés aux zestes d’orange, un brownie chocolat banane cacahuète et une mousse au chocolat à l’aquafaba. Pas mal !
Bon. Quand est-ce que ça devient la norme ?
Parfois, on entend que la jeunesse n’en a pas grand chose à faire de rien. Or ce jeudi 13 octobre, deux classes du lycée du Petit Chadignac à Saintes, en Occitanie, ont accepté de prendre du temps pour faire un accueil somptueux au chef et à son équipe de cuisine. Pensez-vous que ces jeunes soient une exception ?
Quand on prend soin des autres, les autres nous le rendent. Quand nous, adultes, montrons aux jeunes qu’ils et elles méritent un monde capable de les accueillir, un monde qui ne les asphyxie pas et respecte les espèces qui le peuplent, les jeunes le remarquent.
C’est plutôt la démarche du chef Moulinier et de son équipe qui est encore trop rare en France. Vous savez ce qu’on fait d’une exception qui va dans le bon sens ? On en fait une règle.